Il n’y a encore pas si longtemps, deux ans à peine, je croyais côtoyer une fillette totalement imperméable à mon univers de boulot. Trois années collège plus tard, j’ai devant moi une “teen” complètement fan des RS, accro à la télé-réalité… Oui je sais, moi aussi j’avais dit que jamais ma fille ne regarderait toutes ces “conneries” (le mot est faible)… sauf que les choses (#emploidutemps) vous échappent, voyez-vous.
Et les cachettes pour planquer les télécommandes commencent à manquer sérieusement 😉
Son sujet hot du moment ? La coloration. Alors là, je suis sciée. Certaines filles suivent les instagrameuses américaines (peroxydées ou arc-en ciel) comme leur ombre… C’est compliqué de freiner les envies de transformation d’une poulette de 14 ans. Pour m’en sortir et gagner du temps (en même temps, je repousse tant que je peux ses envies de lissage radical…), j’ai interviewé plusieurs pros de la couleur. Voici ce qu’ils pensent. Et prends-en de la graine ma fille !
Catarina Lopes, créatrice de l’Atelier des Couleurs
Le plus tard est le mieux. Chez nous, les modèles ont minimum 15 ans car à cet âge couleur et nature des cheveux ne changent plus. De plus en plus de mamans me contactent à ce sujet. Mais la coloration, ce n’est pas anodin, c’est une transformation chimique tout de même ! En plus il faut faire beaucoup de soins après une couleur. On peut faire quelques mèches légèrement plus claires ou de couleur. Mais pas question de mettre le produit à la racine, et pas de tête entière avant au moins 16 ans. Un éclaircissement complet, c’est violent et douloureux pour le cuir chevelu. Pourquoi ne pas utiliser des tresses ou des mèches à clipper. Au moins, c’est sans danger.”
Émilie, coloriste à Paris
Moi je dis, pas avant 15 ans. Pour des raisons de fragilité du cheveu. Et puis, il y a les soins à apporter qu’il ne faut pas négliger. En salon, pour les ados, on utilise des produits doux, du semi-permanent. Si la jeune fille veut des couleurs vives (bleu, rose etc.), on ne fera que quelques mèches jamais de tête entière, car ce type de couleur nécessite une décoloration, un processus long et agressif. Et plutôt qu’un tie and dye, si elles veulent un “effet soleil”, on leur fera plutôt un Bronde qui ne pousse pas la décoloration à son maximum.
Frédéric Mennetrier, créateur de L’Atelier Blanc
La coloration était devenue un produit de consommation comme un autre. Mais, on n’aime pas voir les ados prendre des habitudes d’adultes trop vite. Je déconseille la décoloration pour les plus jeunes, forcément. Chez nous, les ados viennent à partir de 16 ans. On peut faire des mèches, mais sans jamais toucher au cuir chevelu.
À l’heure où on nous promet la mort des cheveux blancs (et donc celle d’un des marchés les plus juteux de la cosmétique, non mais c’est une blague ???), messieurs les “marchands de couleurs” rassurez-vous, je crois que la colo’ a encore de beaux jours devant elle.
C’est marrant car comme je suis un peu entre ta fille et toi, je vous comprends toutes les deux ! A 13 ans j’avais tellement harcelé mes parents qu’ils avaient fini par me laisser aller chez le coiffeur. .. d’où je suis ressortie avec 12 mèches rouges (6 de chaque côté, bien symétriques…), d’un goût douteux. .. bref, ça m’a servi de leçon :p !
lol ! J’adore ton témoignage. Je vais avoir quelques arguments, car mine de rien, même si ma fille répète qu’elle n’est pas du tout intéressée, il ne se passe pas une semaine sans qu’elle me parle d’une telle ou une telle qui s’est décoloré ou qui a les cheveux roses… Donc je me prépare, la demande ne saurait tarder. 😉
Mon petit-fils de 18 ans vient de se faire teindre les cheveux en violet : décoloration complète puis coloration… il est content…. et moi je suis attérée. ..!
🙂 Bonjour, pas d’inquiétude, c’est de son âge d’expérimenter, ça lui passera 😉 . Belle journée à vous
Bonjour,
A quatorze, quinze ans on a en général de très beau cheveux, c’est dommage de les colorer si jeune.
Je permet juste à ma fille de les éclaircir (très légèrement) avec des shampooings ou masques pour cheveux blonds. C’est très discret, mais ça lui permet de garder la blondeur de son enfance.
Oui, c’est une bonne alternative les shampooings éclaircissants, mais pour beaucoup de jeunes filles ce n’est pas assez, il leur en faut toujours plus. Elles sont à l’âge où elles ont envie d’expérimenter des choses. Et les “marchands de couleurs” dont je parle dans ce post l’ont bien compris. Certains s’apprêtent à sortir des produits à leur attention. J’en tremble 🙁