Les shampooings sans sulfates sont de plus en plus nombreux et c’est tant mieux pour nous, car ces agents lavants, qui font bien mousser le produit, sont décapants, et s’avèrent à la longue irritants pour le cuir chevelu. Et quand on sait en plus que ce sont des dérivés d’huile de palme. Raison de plus pour les boycotter !
Du coup, de nombreux shampooings et conditionneurs revendiquent le “sans sulfates”. Cela part d’un bon sentiment, mais l’argument marketing n’est jamais très loin. La preuve. Récemment, j’ai découvert un produit de styling, plein de bonnes huiles végétales et de revendications bien dans l’air du temps : sans sulfates, sans parabens, sans phtalates et sans colorants de synthèse… Je me suis interrogée sur cette nécessité d’apparaître tellement irréprochable. Je passe sur le paraben bashing, qui fait depuis des années les choux gras de ceux qui ne reculent devant rien pour gagner quelques parts de marché.
L’absence de colorants de synthèse ? Je doute qu’on ait envie de se mettre une huile bleue, rouge ou verte sur les cheveux. Donc laisser à une huile sa transparence ou sa teinte ambrée, c’est juste une évidence. L’absence de phtalates ? Là oui, je suis d’accord, c’est un argument recevable, sachant que certains sont reconnus comme perturbateurs endocriniens.
Les sulfates ? Alors là, je suis dubitative (enfin, je fais semblant…). Pourquoi mettrait-on des sulfates dans une formule qui n’a pas pour vocation de nettoyer et encore moins de mousser ? On se doute bien qu’il n’y pas besoin de sulfates dans un produit de styling. Pourquoi en faire un argument de vente alors ? Peut-être pour mieux détourner l’attention…
Car à y regarder de plus près, le fameux produit ne contient pas que de bonnes huiles. On y trouve même, entre autres ingrédients pas clean, clean, des silicones. Bah oui, pour que ça brille et que les cheveux ne poissent pas trop, il “faut” des silicones ! Eux aussi régulièrement bashés, soit dit en passant. Et encore une fois, c’est justifié car ce sont également de gros pollueurs, en plus de ne pas être spécialement bénéfiques pour les cheveux.
Conclusion : le petit sérum pour les cheveux, vendu au prix du kilo d’or, alors qu’il ne contient soi-disant “rien” de répréhensible, bah, il n’est finalement pas meilleur que les autres. Donc, il va rester sur son linéaire.
Super article ! Ah le marketing ….
Merci Clémence 😉 Il y aurait tellement plus à dire…