L’histoire de la beauté m’intéresse. Savoir que l’éclat et l’éternelle jeunesse sont une quête perpétuelle depuis la nuit des temps me fascine. Je trouve intéressant de se rappeler qu’avant la cosmétique moderne, bon nombre de femmes ont payé de leur vie cette vanité.
Volontairement, je ne commencerai pas par l’Antiquité, mais… allez, par une figure de la Renaissance : Diane de Poitiers. Née en 1499, favorite du roi Henri II, Diane de Poitiers était obsédée par l’éclat de son teint et sa jeunesse. Une tendance lourde de l’époque. Pour garder leur teint pâle de dames de la Cour, les femmes n’hésitaient pas à se farder à l’aide de poudres de métaux lourds, très toxiques (mercure, carbonate de plomb…) qui provoquaient empoisonnement, insuffisances rénales ou encore malformations congénitales parmi les pathologies les plus courantes.
Diane de Poitiers, qui était également une femme d’influence et d’argent, avait un secret de beauté plus onéreux encore que celui de toutes les femmes de son rang réunies. On est favorite ou on ne l’est pas… Elle buvait tous les matins un bouillon d’or soluble. Oui je sais, au prix de l’or aujourd’hui (environ 680 € les 20 gr), on se dit que cela a dû lui coûter un bras. Hélas pour elle, ce sera un peu plus cher, j’en ai peur…L’or est un métal inaltérable aussi beau que mortel. Il se fixe dans les os, les reins, la moelle osseuse et les nerfs. La belle Diane en est morte, à 67 ans tout de même ! Dans ses cheveux et son squelette exhumés en 2008, donc plus de 400 ans après sa mort, on a retrouvé entre 100 et 1000 fois trop d’or, signe d’une intoxication totale. Une folie !
Peut-être que, dans quelques centaines d’années, des chercheurs exhumant les squelettes de femmes des beaux quartiers parisiens trouveront dans leur boîte crânienne des résidus de botox et autres substances à des doses complètement dingues et se diront la même chose : folie !!!!